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Communiqué de presse: Deux besoins criants à combler à Sudbury

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Deux besoins criants à combler à Sudbury :

Un refuge d’urgence pour la durée de l’hiver

Le rétablissement de l’aide financière pour le logement

 

Le présent rapport de La coalition contre la pauvreté de Sudbury sera présenté au comité des services communautaires le lundi 20 janvier 2014

Dédié aux sans-abris décédés dans les rues de Sudbury.

La coalition contre la pauvreté de Sudbury (S-CAP) est un organisme militant centré sur les personnes vivant dans la pauvreté et les problèmes qu’elles rencontrent. Nous nous engageons dans l’action directe à l’appui des individus se trouvant  aux prises avec l’assistance sociale, l’invalidité, le logement, l’emploi, le sans-abriisme et lorsqu’ils font face aux gens qui leur refusent ce à quoi ils ont droit pour rencontrer leurs besoins.  Nous menons aussi des compagnes de sensibilisation et de dénonciation par rapport aux politiques gouvernementales régressives quant à leurs effets sur les travailleurs et travailleuses et les personnes vivant dans la pauvreté, des politiques telles l’élimination de l’aide au logement, les coupures dans la prestation pour régime spécial et le plan de fusionnement de l’aide sociale et de l’invalidité.

Nous sommes ici ce soir pour souligner deux problèmes majeurs auxquels font face les personnes vivant dans la pauvreté à Sudbury. Le premier c’est le besoin immédiat d’un refuge d’urgence pour remplacer le service qui a été fourni longtemps par la Mission et que celle-ci n’est plus en moyen d’offrir.  En deuxième lieu, étant donné que les besoins des gens ne soient plus rencontrés par le nouveau programme contre le sans-abriisme, il faut remettre en place au plus vite les règles et les allocations de l’ancienne prestation pour le logement (la prestation pour l’établissement d’un nouveau domicile et le maintien dans la communauté, soit le PENDMC).

 

La ville de Sudbury ne peut pas laisser dormir dehors au froid les sans-abris. Le besoin d’un refuge d’urgence pour la durée de l’hiver est pressant.

Les froids de cet hiver créent une situation abominable pour les personnes essayant de survivre dehors.  Les gens qui ne peuvent intégrer les refuges existants parce qu’ils sont identifiés par exemple comme étant buveurs habituels ou toxicomanes, ou bien pour des raisons bien légitimes (problèmes reliés à la santé et à la sécurité, politiques du refuge) ont connu des nuits où la Mission était ouverte en raison de la politique municipale concernant les avis par froid intense (-15° ou, -20° avec le facteur vent) mais d’autres nuits où cela n’a pas été le cas.  Les mots de John Clarke, organisateur à Toronto avec la coalition anti-pauvreté de l’Ontario (OCAP) nous semblent très à propos: « de toute évidence les responsables de la Ville pensent que tout va bien quand il fait -14° et qu’il y a des problèmes seulement quand ça descend à -15° ».

La coalition anti-pauvreté s’est informée auprès des gens de la rue sur ce qu’ils font pour survivre quand la Mission est fermée la nuit. En premier lieu, comment les sans-abris apprennent si la Mission est ouverte ou non ce n’est pas évident (des lumières à l’intérieur indiqueraient que les portes sont ouvertes), et nous savons que souvent on se rend là pour trouver les portes barrées. Ces nuits là un plus grand nombre de gens dorment dehors à même le trottoir devant les portes du centre Samaritan.  Même si la Mission est ouverte toutefois, elle se limite à offrir un espace où se réchauffer et selon les instructions de l’Unité de santé publique les gens ne peuvent y dormir.  La police est venue au moins une fois déjà prendre une personne qui essayait d’y dormir et l’a enfermée pour la nuit dans une cellule de détention là où elle était  à l’abri au moins.

Ce sont d’autres personnes vivant dans la pauvreté qui essaient de venir en aide aux sans-abris étant donné que la Ville n’assume pas sa responsabilité à leur endroit. Les nuits que la Mission n’est pas ouverte des gens qui ont très peu eux-mêmes pourtant invitent des parfaits étrangers à dormir sur leur plancher.  La Ville a mis cette responsabilité sur le dos d’autres personnes vivant dans la pauvreté.  D’autres sans-abris sont obligés de passer la nuit chez des amis bien voulant et encore d’autres essayent de survivre dehors même par les grands froids. En générale, ces sans-abris se voient poussés davantage vers la clandestinité et sont obligés de dormir dans des situations insalubres et sans sécurité.  La Ville doit s’occuper de tout le monde vivant à Sudbury, incluant les sans-abris, et elle manque à ses responsabilités envers ces derniers.

Nous réclamons à la Ville la mise en place d’un refuge d’urgence contre les intempéries de l’hiver où les sans-abris peuvent se mettre en sureté et être au chaud.  Un refuge où on peut dormir parce que les sans-abris ne doivent surtout pas être privés de sommeil. Il y a à Sudbury plusieurs lieux qui conviendraient à cette tâche incluant les écoles, y compris les édifices inoccupés d’anciennes écoles, les églises, la Place Tom Davies même. Il y a donc de l‘espace disponible et nous savons que le budget des services sociaux dispose d’un surplus de 300,000 $, alors les fonds sont là aussi. Il ne s’agit que de la volonté politique et nous encourageons la Ville à faire ce qu’il faut.

A Toronto la pression exercée par la coalition ontarienne contre la pauvreté et ses alliés a récemment conduit à l’expansion du système d’hébergement avec l’établissement des espaces pour les femmes quittant une situation de violence et à Metro Place, espace équivalent de la Place Tom Davies, un centre de réchauffement qui s’ouvre dorénavant en soirée et offre un abri contre le froid.

 

Problèmes liés aux directives et à l’allocation des ressources dans le cadre du programme IPIC – il est nécessaire d’intégrer les règles et les montants de l’ancienne aide au logement.

Nous sommes contents d’avoir pu aider la Ville à trouver les fonds nécessaires au financement du programme de sans-abriisme (soit l’initiative de prévention de l’itinérance dans les collectivités, ou l’IPIC) pendant les douze prochains mois.  Toutefois, il y a des problèmes réels importants quant à l’allocation de ces monnaies.  Au cours de notre travail sur le terrain avec les personnes vivant dans la pauvreté nous avons rencontré un certain nombre de difficultés auxquelles les gens s’affrontent en essayant d’obtenir de l’aide dans le cadre de l’IPIC. (Voir notre rapport - en anglais- sur le processus budgétaire et le financement de l’IPIC.  Une copie sera fournie sur demande).  Il y a eu toute une gamme de difficultés à obtenir de l’aide pour l’achat de lits, de meubles essentiels et d’appareils ménagers essentiels. Des gens ont eu des problèmes aussi à obtenir de l’aide en cas de circonstances exceptionnelles sans l’intervention de la coalition anti-pauvreté.  Un problème central est la séparation des fonds; les fonds liés à la prévention de l’itinérance sont actuellement distincts des fonds alloués pour les besoins associés en logement par l’Ontario au travail (OT). L’allocation des fonds à ces besoins associés ne suit plus les règles qui avaient gouverné l’ancienne prestation provinciale d’aide au logement, la PENDMC qui prévoyait l’accès à ces fonds à tous les vingt-quatre mois. A sa place la politique municipale des prestations discrétionnaires  prévoit des montants très bas pour des nécessités de base comme les lits (jusqu’à un maximum de 300 $ - imaginez la qualité d’un lit à ce prix-là) ou les laveuses (300 $ pour une famille avec des enfants et 240 $ pour les gens seuls ou les ménages sans enfants).  Les sécheuses sont considérées comme non essentielles et ne qualifient pas. D’autres nécessités comme les casseroles ou les vêtements ne sont pas couverts.  Si les gens peuvent obtenir un logement mais n’ont pas les moyens de s’acheter ce qu’il leur faut pour y vivre cela veut dire non seulement que l’on ne répond pas à leurs besoins mais aussi que cela peut conduire à un retour à l’itinérance. Le seul logement en soi ne peut pas assurer que la personne reste logée. L’IPIC doit, tout comme l’ancienne PENDMC, prévoir des allocations assez élevées pour répondre à tous les besoins essentiels en logement.

Nous avons donc réécrit la politique municipale concernant l’IPIC (voir ci-inclus en anglais) pour qu’elle conforme autant que possible aux règles et aux montants des allocations de l’ancienne PENDMC.  Cela permettrait aux personnes seules ou aux couples sans enfants de recevoir jusqu’à un maximum de 800 $ à tous les deux ans pour rencontrer leurs besoins ménagers ou de déménagement. Pour une famille avec des enfants le montant serait de 1 500 $.  Nous vous rappelons que d’autres municipalités ontariennes dont Toronto, Peterborough, Hamilton et la région de Niagara ont décidé de ne pas se limiter aux applications restreintes mandatées dans le cadre de l’IPIC et leurs programmes municipaux en font plus pour venir en aide aux personnes vivant dans la pauvreté.  Et ça pourrait se faire sans problème à Sudbury aussi.

Nous vous rappelons aussi que le 21 octobre dernier le Comité des services communautaires avait demandé aux services sociaux de consulter les personnes sur l’aide sociale et l’invalidité pour déterminer s’il serait nécessaire d’apporter des révisions à leurs directives concernant l’IPIC et les prestations discrétionnaires.  Cela n’a toujours pas été fait.  Mais en novembre dernier la coalition anti-pauvreté a organisé un groupe de discussion avec des personnes sur l’aide sociale et l’invalidité sur leurs besoins en rapport avec l’IPIC.  Le résultat de cette discussion fait partie du rapport que nous avons soumis lors du processus budgétaire (cité plus haut). Les besoins qui ont été relevés lors de cette discussion indiquent la nécessité d’apporter des changements aux directives de la Ville et c’est ça que nous avons essayé de refléter dans nos révisions. Celles-ci représenteraient un bon début pour rencontrer un bien plus grand nombre de besoins des gens vivant dans la pauvreté à Sudbury.

 Nous espérons que la Ville adoptera les révisions que nous avons soumises sans tarder. Mais si la Ville ne veut pas le faire à ce moment, il est absolument nécessaire d’augmenter les montants alloués à titre de prestations discrétionnaires pour permettre aux gens de subvenir à un plus grand nombre de leurs besoins ménagers.  Une hausse des montants alloués est importante mais une autre façon de procéder serait d’abolir les maximums arbitraires établis pour les allocations aux nécessités du ménage.

Quelle que soit la décision de la Ville la coalition anti-pauvreté poursuivra quand-même activement ses démarches à l’appui des personnes vivant dans la pauvreté à Sudbury.

Anna Harbulik, Gary Kinsman et Clarissa Lassaline pour

La coalition contre la pauvreté de Sudbury/Sudbury Coalition Against Poverty,    S-CAP


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